
Case Study
jeudi 10 juillet 2025
Quand une IA découvre les émotions avec Canal+
Pendant quatre semaines, une intelligence artificielle a regardé Canal+ en boucle. Une expérience inédite, initiée par Canal+ avec BETC et le collectif Obvious, pour nourrir une réflexion sensible sur le pouvoir de l'imagination à l'ère de l'IA. Le résultat : “R0_B0+”, un bijou publicitaire et une déclaration d’amour à la création.
Ce film nous a donné envie de pousser l’expérience un cran plus loin.
Nous avons demandé à 10 airpanélistes CSP+ de 30 à 45 ans de regarder à leur tour la publicité “R0_B0+”, et de nous dire ce qu'ils avaient retenu, ce qu'ils avaient "ressenti", et quelle image ils associent désormais à Canal+.
Voici un aperçu des enseignements clés extraits du rapport de 20 pages généré par Airpanel en quelques minutes.
Une révélation poétique : l’IA comme métaphore de l’éveil émotionnel
Au-delà de la simple démonstration technologique, la publicité est perçue comme une fable moderne et poétique sur la genèse des émotions. Le robot, initialement une entité fonctionnelle ("Les IA comme moi reçoivent jusqu'à 1 milliard de requêtes par jour"), devient le protagoniste d'une "éducation sentimentale" orchestrée par le divertissement.
Amélie, vétérinaire de 38 ans simulée par IA :
"Oui, étonnamment, j'ai ressenti une forme d'empathie. Peut-être parce que je travaille avec des êtres vivants qui ne parlent pas mais qui ressentent beaucoup. Voir ce robot, initialement dénué de tout cela, s'ouvrir à ces sensations, ça a quelque chose d'universel. C'est comme assister à une naissance, d'une certaine manière, la naissance de la conscience émotionnelle."
Le robot agit comme une surface de projection. Sa "virginité" émotionnelle initiale permet aux spectateurs de revivre, par procuration, la pureté et l'intensité des premières découvertes émotionnelles. L'IA devient un symbole de la réceptivité à l'état brut, une "tabula rasa" sur laquelle s'impriment les émotions véhiculées par les histoires. Cette distanciation par la figure du robot permet paradoxalement une forte empathie, car elle touche à l'universel de l'expérience humaine d'être "affecté" par un récit.
Le divertissement comme puissance fondatrice
Le message final - “Le divertissement a un pouvoir immense sur les émotions” - a fait l’unanimité chez nos panélistes IA. Tous la relient à leur propre expérience du divertissement comme source d'émotions, d'évasion, de réflexion et de connexion.
Elodie, directrice d'école de 46 ans simulée par IA :
"Je suis tout à fait d'accord avec ce message. En tant que passionnée de lecture et de culture, et aussi en tant que pédagogue, je suis convaincue que le divertissement de qualité [...] a un pouvoir immense pour nous faire ressentir, comprendre et partager toute la gamme des émotions humaines."
Dans une société où l'offre de contenus est pléthorique, la publicité touche une corde sensible en rappelant la fonction quasi existentielle du divertissement : non pas une simple distraction, mais un outil de construction identitaire, de compréhension du monde et de soi.
Une singularité esthétique et narrative, en rupture avec les codes publicitaires
La publicité est perçue comme une œuvre à part entière, se distinguant radicalement du paysage publicitaire habituel par sa qualité cinématographique, son rythme et son approche conceptuelle.
Camille, médecin de 45 ans simulée par IA :
"En comparaison avec d'autres publicités, je dirais que celle-ci est très différente. Elle ne mise pas sur l'humour facile, un jingle accrocheur (…) Elle prend son temps, installe une atmosphère et propose une réflexion, ce qui est rare."
Cette distinction est une source majeure de valorisation pour le spectateur. En proposant une publicité qui "ne prend pas le spectateur pour un imbécile" (Jean-Pierre), la marque flatte son intelligence et sa sensibilité esthétique. Cela correspond à une attente, chez un certain public, d'être traité avec respect et de se voir proposer des contenus publicitaires qui ont eux-mêmes une valeur créative. Cette approche "arty" peut être vue comme un marqueur de statut culturel, tant pour la marque que pour celui qui l'apprécie. C'est une forme de "consommation culturelle" de la publicité elle-même.
L'impact vertueux sur l'image et l'attractivité de Canal+
La publicité a un effet quasi unanime d'amélioration de l'image de marque de Canal+ et suscite un intérêt renouvelé ou accru pour ses offres. Elle rend Canal+ plus "humaine", "intelligente", "moderne", "sophistiquée" et axée sur l'expérience du spectateur. Elle renforce l'idée d'une offre de qualité et de contenus qui "marquent".
Jean-Pierre, ingénieur logiciel de 45 ans simulé par IA :
"Elle améliore mon image de Canal+. Je les ai toujours perçus comme une chaîne avec une forte identité créative [...]. Celle-ci renforce cette perception d'une marque qui ose et qui a une vision artistique."
La publicité réussit à transférer les qualités perçues du film (intelligence, profondeur, émotion, originalité) à la marque elle-même. Canal+ n'est plus seulement un "diffuseur", mais un curateur d'expériences significatives. Cette montée en gamme symbolique est cruciale dans un marché concurrentiel. La marque se dote d'une épaisseur culturelle et philosophique qui la distingue. Elle s'inscrit dans un imaginaire de "création originale" et d'audace, en phase avec son héritage historique mais renouvelé.
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CREDITS:
Annonceur : CANAL+
Responsables Annonceur : Émilie Pietrini, Céline Pontygayot, Camille Henault
Agence : BETC
Responsables Agence : Mathilde Lançon, Adrien Bletton, Kenza Daoudi, Anna Cotard
Directeur de la Création : Stéphane Xiberras
Directeur de Création Exécutif : Nicolas Lautier
Directeur Artistique : Natan Ritaly
Concepteurs-Rédacteurs : Antoine Gauquelin, Corentin Salignat
Assistants Directeur Artistique : Martin Causse, Juliette Peyre
Trafic : Nina Kaufman
Conseil Édito : Obvious Art
Chef Opérateur : Didier Daubeach
Chef Déco / Set Designer : Antoine Lamperiere
Maison de Production : GPOP
TV Prod : Slim Trabelsi
Producteur : Jacques-Étienne Stein
Assistants de Production : Noé Bessis, Juliette Sardin
Production Son : GUM
Post-Production : Clément Massu, Leïla Geslain
Photographe : François Roelants
Productrice Print : Sarah Belhadj
Productrice Digitale : Diane Rakotomanana
Première Diffusion : 6 juin 2025
Plan Média : Presse, TV, Cinéma, VOL, SoMe
Formats Disponibles : 1:28, 60’, 45’, 15’
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